Koumassi : Torturée par sa tutrice, une fillette de 13 ans se suicide en buvant un produit anti-souris

Une scène des plus tristes mais cruelles et révoltantes s’est produite dans la commune de Koumassi, le samedi 6 janvier 2018, dans une cour à proximité du marché Djê Konan.

Karidjatou, une petite fille de 13 ans s’est donné la mort en buvant un poison destiné à tuer les souris, juste pour échapper à la souffrance que lui inflige à longueur de journée sa tutrice, Fatoumata, une commerçante d’aliments (poissons et viandes) congelés. Comment une fillette de cet âge peut-elle penser au suicide ? Comment peut-elle recourir à un parasiticide pour mettre fin à ses jours ?

Les témoignages glaçants du voisinage donnent réponse à ces questions. Il se raconte que la tutrice a cette mauvaise habitude de frapper sauvagement la défunte, en plus des nombreuses tâches ménagères dont elle la charge. Une nuit, elle l’a battue jusqu’à évanouissement et l’a jetée près de la douche, dans la cour. Karidjatiu n’a eu la vie que grâce au secours des voisins qui l’ont réanimée.

Concernant les circonstances de la mort de Karidjatou,  ce samedi, l’on raconte qu’elle est à la tâche à la maison. Comme d’habitude, sa tutrice la charge de travaux. Mais, elle trouve un petit bout pour aller dire bonjour au nouveau-né de la cour, à l’étage. A peine revient-elle à la maison qu’elle est accueillie par une tutrice en furie, qui se rue sur elle et la roue de coups avec un bois. La petite est en pleurs. C’est cette énième bastonnade qui est la goutte qui a fait déborder le vase. En somme, qui a décidé la petite ‘’Kayatou’’ au suicide, sans doute longtemps envisagé. Surtout qu’en plus d’avoir frappé la fillette, la tutrice s’en glorifie en criant à qui veut l’entendre qu’elle l’a bien chicotée.

Blessée, humiliée, n’en pouvant plus de supporter la torture que lui inflige celle qui serait sa tante, sœur de son papa,  Karidjatou entre à la maison, se saisit d’un produit toxique destiné à dératiser la maison, et l’ingurgite. Sa tante ignore l’acte que vient de poser ‘’sa nièce’’, qui commence à se tordre de douleurs. Mais, n’ayant d’yeux que pour son commerce pour lequel Karidjatou et sa petite sœur servent de vendeuses et aussi de filles à tout faire à la maison, elle ne s’en préoccupe guère et la charge de produits pour la vente.

Devant son étalage, la fillette ne tient plus sur ses pieds. Le poison continue son effet mortel. Son état attire la curiosité des autres vendeurs, surtout les habitués d’un kiosque à café qui se trouve là. Ils interpellent la tutrice, mais elle n’a que faire de cela. C’est alors qu’ils sauront que la petite à avaler du poison. Ils tenteront de lui donner du lait et la faire vomir, en vain. Même-là, elle rétorque qu’elle ne l’a pas envoyée de prendre ce produit. Et s’en moque. Mais trop tard, le parasiticide a eu raison de Karidjatou, qui rend l’âme. Le bruit court, la police est alertée. Sentant la colère des jeunes révoltés qui menacent de la lyncher la méchante tutrice prendra la tangente, avant même l’arrivée des flics. Cette dernière est recherchée.